Église Saint-Martin de Boulieu-lès-Annonay

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Église Saint-Martin de Tours
Image illustrative de l’article Église Saint-Martin de Boulieu-lès-Annonay
Présentation
Nom local Église de Boulieu
Culte Catholique romain
Dédicataire Saint Martin
Type Église paroissiale
Rattachement Paroisse Bienheureux Gabriel Longueville - Diocèse de Viviers
Style dominant Classique
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ardèche
Ville Boulieu-lès-Annonay
Coordonnées 45° 16′ 14,38″ nord, 4° 40′ 03,96″ est
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
(Voir situation sur carte : Ardèche)
Église Saint-Martin de Tours
Géolocalisation sur la carte : Rhône-Alpes
(Voir situation sur carte : Rhône-Alpes)
Église Saint-Martin de Tours

L'église Saint-Martin est érigée dans la commune de Boulieu-lès-Annonay, département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes. L'édifice est situé au centre du village.

Historique[modifier | modifier le code]

Les documents cités dans la bibliographie de l'article permettent d'établir la chronologie suivante :

  • 1095 : Première preuve écrite de l’existence de Boulieu.
  • 1275 : Guillaume de Roussillon lègue une somme à l’église par testament. Elle dépend alors du prieuré de Peaugres.
  • 1381 : Boulieu devient un village fortifié.
  • 1476 : Les religieux célestins de Colombier-le-Cardinal deviennent les prieurs de Peaugres. L’église de Boulieu passe sous leur dépendance.
  • 1523 : Mention écrite de l’église dans le « pouillé de l’église de Vienne ». Boulieu et l’ensemble des paroisses vivaroises situées au nord du Doux dépendent alors de l’archidiocèse de Vienne (Isère). L'église d’alors est un édifice étroit et resserré entre la fortification Est du village et le cimetière qui l’entoure.
  • 1575 : Pillage de Boulieu (guerres de Religion).
  • 1594 - 1635 : Conflit juridique entre les paroissiens de Boulieu et les religieux célestins de Colombier-le-Cardinal. Le procès est perdu par les religieux devant le Parlement de Toulouse. Les paroissiens pourront agrandir leur église.
  • 1655 - 1657 : Agrandissement de l’édifice. Le mur sud-est conservé, la nef est doublée en largeur, nouveau portail avec frontispice rappelant ces travaux. Le nouveau chœur dépasse les limites des murailles tout comme le clocher qui est construit à proximité.
Boulieu inscription église.
  • 1686 : Visite d'Henri de Villars, archevêque de Vienne
  • 1688 - 1689 : Construction des piliers intérieurs et des voûtes.
  • 1777 : Transfert du cimetière entourant l’église à son emplacement actuel.
  • 1789 : Révolution
  • 1793 : Fermeture de l’église au culte ?
  • 1802 : Réouverture officielle au culte : l’église demeure paroissiale dans le cadre de la mise en place de l’organisation temporelle concordataire.
  • 1826 : Constitution du cadastre « napoléonien » de Boulieu.
  • 1850 : Rehausse du clocher qui prend sa forme actuelle [1].
  • 1906 : Inventaire de l’église dans le cadre de la Loi de séparation des Églises et de l'État. L'opération, prévue le 1er mars se déroule après forçage des portes le . Elles en portent encore les traces en 2019.
  • 1945 : Rénovation du clocher et de l’intérieur. Les piliers perdent leur crépis et laissent apparaître leurs pierres de l'appareillage.
  • 1952, 1973 et 1978 : Classement ou inscription d’objets de l’église parmi les Monuments historiques.
  • 1960 : Mise en place de l’orgue.
  • 1994 : La paroisse de Boulieu-lès-Annonay et les autres paroisses catholiques de la banlieue d’Annonay (sauf Roiffieux) forment l’« ensemble inter-paroissial d'Annonay - rural ».
  • 1997 : Nouvelle restauration, l’église prend son aspect actuel.
  • 2003 : Création de la paroisse « Saint-Christophe lès Annonay », par fusion des paroisses catholiques existantes (1er janvier) [2].
  • 2012 : Ouverture de l'édifice dans le cadre de la « Nuit des églises » en lien avec la Conférence des évêques de France.
  • 2016 : Campagne de travaux : la toiture puis la peinture des plafonds sont reprises.
  • 2021 : Création de la paroisse « Bienheureux Gabriel Longueville » du Bassin d'Annonay par fusion des paroisses « Sainte-Claire » d’Annonay, de Roiffieux et de La Vocance et « Saint-Christophe lès Annonay » (1er mai) [3].

Description générale[modifier | modifier le code]

Boulieu église intérieur.

Composée d’une nef et d’un chœur, l’édifice présente un chevet plat. L’ensemble est recouvert de tuiles creuses. Son clocher de section carrée présente une hauteur de 40 mètres. Placé contre un mur du chœur il est de style franc-comtois. Les raisons de ce choix restent actuellement mystérieuses. Sa toiture en ardoise offre une forme travaillée en arrondie. Elle est surmontée d’une boule de cuivre qui est remplie de sable et d’une boite qui contient les plans du clocher et de l’église. La croix qui surplombe l’ensemble à 2,20 m de hauteur. Sur la façade se trouve la délimitation horizontale entre la base du XVIIe siècle, et la partie bâtie au XIXe siècle.

L'intérieur de l'église intègre plusieurs chapelles, qui étaient autrefois entretenues par des familles du village. Au sol, les dalles témoignent que le sous-sol de l'église a servi de caveau.

Vocable[modifier | modifier le code]

Saint Martin de Tours est le patron de cette église.

Visite de l'édifice[modifier | modifier le code]

Le sanctuaire[modifier | modifier le code]

Boulieu église orgue et chœur.

Plusieurs éléments aux fonctions liturgiques précises :

En l’église Boulieu-lès-Annonay, l’ambon, l’autel et le tabernacle ont été réalisés à partir d’éléments de la chaire par les membres d’une association locale « Les Compagnons du Patrimoine » .

Vitraux[modifier | modifier le code]

Certains vitraux ont des motifs géométriques, d’autres, les plus visibles, représentent diverses scènes ou des portraits de saints. Ceux de l’abside sont très lumineux en début de journée. Les fidèles, les visiteurs peuvent y reconnaître notamment : « Le Sacrifice au long de l’histoire du salut » avec trois verrières :

  • Abraham et son fils Isaac,
  • La crucifixion,
  • Saint Martin célèbre le sacrifice eucharistique au centre.

Avec les verrières de la façade principale éclairées au soleil couchant peut être reconnue la vie de saint Martin :

  • Saint Martin partageant son manteau,
  • Saint Martin visite les familles pauvres de la région de Tours,

Et au-dessus de la porte principale : L’agneau immolé et vainqueur. Deux autres fenêtres présentent des éléments figuratifs :

  • Deux anges portant les instruments de la passion sous la forme d’une verrière.
  • Saint François Régis, un saint très populaire en Ardèche puisque vénéré à Lalouvesc, village situé à environ 40 km au sud de l’église. Ce dernier élément est une toile imitant un vitrail car plaqué contre le mur du clocher.

Tableaux[modifier | modifier le code]

Un tableau de l’église est recensé sur la base Palissy : La Présentation de l'Enfant Jésus au Temple. Datant du XVIe siècle, il a été classé monument historique au titre d'objet le [4]. Cette peinture porte à gauche l'écusson de Boulieu, un coq sur fond d'or et à droite l'écusson de la famille du Peloux, seigneurs de Gourdan.

En décoration, on trouve d’autres tableaux comme :

  • L’Adoration des bergers de Guy François, XVIIe siècle,
  • Le prophète Balaam et son anesse,
  • Saint Jean-Baptiste,
  • un Évangéliste, un Père de l’Eglise ou Saint Jérôme (?)

Sculptures[modifier | modifier le code]

Statues[modifier | modifier le code]

Plusieurs statues décorent l'église :

  • Saint Jean-Marie Vianney, curé d’Ars,
  • Saint Antoine de Padoue,
  • Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus,
  • Sainte Jeanne d’Arc,
  • Saint Michel,
  • Saint Joseph,
  • Sainte Marie,
  • Sainte Anne,
  • Saint Pierre,
  • Saint François d’Assise,
  • Saint Martin.

Elles datent soit de la fin du XIXe siècle, soit de la première moitié du XXe siècle.

Chemin de croix[modifier | modifier le code]

Le Chemin de Croix rappelle différents épisodes en quatorze stations du premier vendredi saint : la Passion du Christ. Ici, il daterait de la deuxième moitié du XXe siècle.

Autres éléments[modifier | modifier le code]

Une partie du mobilier de l’église est recensé sur la base Palissy comme :

Orgues[modifier | modifier le code]

L’orgue est un « Merklin » (contrairement à l'affichage en place) datant de la fin du XIXe siècle. Il a été restauré en 2006. Quatre mots agencés en forme de croix grecque se trouvent sur le buffet : LEX, REX, LUX, PAX se traduisant ainsi LOI, ROI, LUMIERE, PAIX : La loi du roi (Dieu) est lumière et paix. Ce texte est accompagné des mots « Alléluia » et de la phrase « Gloria in excelsis deo ». Avant d’être installé dans l’église l’instrument a appartenu à M. Guinamard, organiste d’Ecully (Rhône) [7].

Chronologie des curés[modifier | modifier le code]

? – 1994[modifier | modifier le code]

Un curé, aidé parfois d'un vicaire a la charge de la paroisse dont le territoire correspond approximativement à celui de la commune.

1994 – 2003[modifier | modifier le code]

Une équipe presbytérale dont les membres sont « curés in solidum » (responsables solidairement) a la charge de l’ensemble des paroisses catholiques de la banlieue d’Annonay (ensemble inter-paroissial d'Annonay - rural).

2003 – 2021[modifier | modifier le code]

Avec la création de la paroisse Saint-Christophe dont le territoire comprend la banlieue d'Annonay, à l'exception de Roiffieux et de la vallée de La Vocance, une équipe d’animation pastorale (E.A.P.) composée de laïcs en mission et de prêtres nommés « curés in solidum » à la charge de la paroisse nouvelle.

Depuis 2021[modifier | modifier le code]

Avec la création de la paroisse « Bienheureux Gabriel Longueville » dont le territoire correspond au bassin de vie d'Annonay, une équipe d’animation pastorale (E.A.P.) présidée par un prêtre nommé « curé » à la charge de la paroisse nouvelle.


Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Abbé Filhol.- Histoire religieuse et civile d’Annonay et du Haut – Vivarais depuis l’origine de cette ville jusqu’à nos jours.- Tome 1, 2, 3 et 4.- Moussy ainé.- 1882.
  • Abbé Léorat-Picansel.- Annonay pendant la Terreur.- Tome 1 et 2.- Amis du Fonds Vivarois.- 1988.
  • Alice Lacour, L’Ardèche… d’une église à l’autre, Aubenas, Imprimerie Fombon, 2013, 375 p.
  • Archives départementales de l’Ardèche :
    • La Croix de l’Ardèche.- année consultée 1906.
    • Le Journal d’Annonay.- année consultée 1906.
  • Association régionale de diffusion et d'initiation musicales - Inventaire régional des orgues de la région Rhône-Alpes - Lyon, 1985.
  • Dauphiné libéré (Le).- Quotidien régional paraissant depuis 1944.- Edition Annonay & Tournon.- Numéro consulté : (reportages de François Bassaget).
  • Docteur Francus.- Voyage autour d’Annonay.- Imprimerie Hervé Frères, Annonay.- 1901.- 368 p.- Réédition.- Imprimerie Lienhart et Cie, Aubenas ;- 1975.- 414 p.
  • Églises en Ardèche, Service diocésain de la Pastorale des réalités du tourisme et des loisirs du diocèse de l’Ardèche et de la Commission d’art sacré, 2010.
  • Eglise de Boulieu, plaquette mise à disposition des visiteurs par la paroisse.
  • Horizons.- Bulletin inter paroissial de Davézieux, Saint-Cyr, Vernosc-lès-Annonay, Talencieux, Colombier-le-Cardinal et Thorrenc.- mensuel.- n° consultés de 49 (25 / ) à 144 (30 / ).
  • Jacques Perrier, Visiter une église, Paris, Centurion, 1993, 143 p.
  • Joseph Monier et Camille de Montgolfier, Boulieu, Annonay, Imprimerie Bétinas SA, 1967, 90 p.
  • Réveil (Le) Vivarais - Vallée du Rhône - Pilat.- Hebdomadaire local paraissant depuis 1944.- numéros consultés : années 2015 et 2016.
  • Ribon Jean.- Reflets de l’Ardèche, Pages d’histoire civile et religieuse.- Édition et Région, La bouquinerie, Valence.- 2007.- 376 p.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Boulieu-lès-Annonay

Liens externes[modifier | modifier le code]